Ils ont grogné en jaune et noir #5, avec Cormac HICKEY
En ces temps calmes pour le football gaélique nous avons profité du confinement pour nous rappeler au bon souvenir d’anciens sangliers passés par le club. :)
Et nous avons décidé de questionner certains d’entre eux qui ont joué – et pour la plupart jouent encore – pour d’autres clubs. ;)
Cette semaine, numéro à l’accent irish avec Cormac Hickey (24 ans). Formé à Carrigaline, il a été joueur de Liffré pour la saison 2016-2017. De retour dans son pays, il joue désormais pour un certain club de Portobello GAA.
Les réponses de Cormac à un quiz sur Liffré seront publiées dans quelques semaines, avec celles d’autres joueurs interviewés.
Bonjour Cormac, ta dernière visite en Bretagne date des championnats de France 2019 de Vannes. Que fais-tu en ce moment ?
Je travaille au Cour Suprême d’Irlande, où je bosse comme chercheur pour l’un des juges. C’est un travail difficile, mais c’est toujours un plaisir de voir l’usage de mon travail dans chaque cas.
Qu’est ce qui te plaît dans le football gaélique ?
C’est le sport des dieux, n’est-ce pas ? Plus simplement, comme Irlandais d’origine de Kerry, c’est le jeu de mes ancestres ! Mais aussi, c’est un sport complet qui te permet de développer tes capacités dans plusieurs façons en même temps.
Comment as-tu découvert ce sport ?
Je joue au foot gaélique depuis mon plus jeune enfance. Peut-être que j’y ai commencé vers l’âge de 5 ans, mais l’une de mes plus anciens souvenirs, c’est d’assister à un match auquel mon frère jouait. À l’époque j’avais 3 ou 4 ans, alors on peut facilement dire que la vie sans le foot gaélique est presque impensable pour moi.
À quelle période as-tu joué avec les sangliers de Liffré ?
J’ai joué chez les sangliers pour la saison 2016-2017, quand je passais un an d’Erasmus à Rennes 1. C’était une expérience extraordinaire que je n’oublierai jamais.
NDLR : Cormac est aussi revenu jouer à l’occasion des championnats de France 2019 de Vannes.
Joues-tu toujours au football gaélique ? Quels autres clubs que Liffré as-tu connu ? Quels autres clubs que Liffré as-tu connu ?
Oui je joue toujours, et avec un sanglier en plus ! Moi et Vincent Durrmann on joue à Portobello depuis janvier (j’ai déménagé à Dublin après le fin de mes études en septembre). Mais je me suis blessé après quelques semaines et on a connu cette crise de Covid-19, alors on n’a pas joué un match ensemble en Irlande !
À quel poste jouais-tu à Liffré ?
Moi, je suis de profil plutôt attaquant mais je peux passer en défense aussi. À Liffré, je jouais soit milieu-off, soit milieu-def. En Irlande, je fais pareil, parce c’est les mêmes capacités qui sont nécessaires pour les deux postes. Mais je joue parfois défenseur (pas trop souvent), milieu de terrain et attaquant (NDLR : partout en somme !).
Que retiens-tu de ton passage à Liffré ? Des souvenirs marquants ?
La question la plus difficile ici, c’est le point de départ pour la raconte de mes souvenirs – j’en ai trop de souvenirs merveilleux de mon temps à Liffré !
Ce que je retiens de Liffré, c’est plutôt qu’il ne s’agissait jamais d’une équipe, ni d’un club, mais d’une famille, d’une bande d’amis. Du premier jour où j’ai rencontré Bobo et Thomet au Shamrock jusqu’au dernier entraînement avant de partir en Irlande, je semblais toujours que je faisais parti de quelque chose plus important qu’une activité. On avait le but de créer un esprit de club qui pourrait durer pour les années et qui pourrait d’ailleurs faire grandir le foot gaélique dans notre coin du monde. Certes, j’avais (et j’en ai toujours) de problèmes de translation, mais cette famille m’accueillait au moment où j’ai déménagé à un nouveau pays, et c’est cet esprit de famille dans le club que je retiens surtout.
Et quand on parle des souvenirs de cette année, il y en a plusieurs ! Le voyage à Maastricht (où Polo nous a fait découvrir la beauté du Meuse, et Bobo nous a fait découvrir celles de la poubelle…), le moment là-bas où on a comprit qu’on a gagné la coupe d’Europe, la victoire sous pression à Rennes pour remporter le championnat, la finale de la Coupe de Bretagne à Plœmeur où tout marchait sans problème (même dans l’absence de Polo de Durrmann) et on a creusé Rennes. Mais pour moi, le souvenir le plus frappant est sans doute la victoire de la B au championnat de France à Rennes. Tout le club était sur la touche pour encourager nos potes, et qui peut oublier ces buts magnifiques d’Erwan et de Dédé ? La fête après, c’était comme si on avait gagné la coupe de monde, car c’était vraiment la victoire du club à pouvoir avoir deux équipes aux championnats de France. Magnifique.
Un partenaire « préféré » ?
Il y a plusieurs joueurs qui étaient des partenaires superbes, mais si je dois en sélectionner un seulement, ça doit être Antoine Duros. Le capitaine a une vision de jeu, une compréhension qu’on voit pas souvent. C’est lui qui dirige sur le terrain, qui voit les ballons avant qu’on les frappe. C’est vraiment impressionnant, son compréhension du jeu.
Et, même s’il ne joue plus, je dois citer coach K, le Fergie du gaélique. Je joue depuis 20 ans, et Olivier est sans doute le meilleur coach que j’ai connu.
Ton meilleur ennemi/rival sur les terrains ?
Ayant passé qu’un seul an en Bretagne, je crois que j’ai rarement croisé le même joueur en deux matchs. Mais sans doute, c’est le Rennais Gwéno – un vrai footballeur, un gros compétiteur, et un bon mec en dehors du terrain.
Comment le club de Liffré, et le sport en général, ont évolué au cours de ton passage à Liffré ?
L’année que j’ai passée à Liffré était la première où on avait deux équipes. Et malgré les difficultés parfois, on le gère très bien trois ans après.
Comment as-tu évolué en terme de foot gaélique au cours de ton passage à Liffré ?
Mon lecture du jeu a beaucoup évolué, grâce au Coach et à quelques co-équipiers comme Duros et Durrmann.
Si tu devais comparer Liffré avec ton club actuel ?
Comme je ne suis à Portobello que depuis janvier, ce n’est pas trop juste de comparer les deux (mais Liffré est supérieur).
L’esprit de club à Liffré est plus fort. Et les entraînements sont des fois moins poussés au Portobello. Ce sont deux clubs qui fonctionnent différemment.
Un mot pour convaincre les gens de venir essayer le football gaélique à Liffré ? Ou pour les en dissuader peut-être ?
Au début, c’est un sport qui te fait bosser sur chaque capacité. Il y a plusieurs matchs pour développer ton jeu et celui de l’équipe pendant la saison. L’apprentissage est continu et régulier (pas comme en Irlande avec un calendrier où on ne joue pas pendant des mois). On s’entraîne pas pour s’entraîner, on s’entraîne pour jouer et pour s’exprimer. Étant le jeu parfait, il n’y a pas de mot pour les en dissuader !
Merci à toi Cormac. Ta bonne humeur est toujours la bienvenue au club !
Retrouvez ici les réponses de Cormac au quiz spécial Liffré, où il affrontait 3 autres joueurs interviewés.
Retrouvez tous les épisodes de “Ils ont grogné en jaune et noir” :
- Pol-Ewen “Polo” Rault, joueur de Liffré de 2011 à 2017
- Jeremy “Baby Face” Steimlé, joueurde Liffré de 2012 à 2015
- Vincent Durrmann, joueur de Liffré de 2012 à 2018
- Cyril Bouvet, joueur de Liffré de 2005 à 2010
- Cormac Hickey, joueur de Liffré pour la saison 2016-2017
- Louis “Gach'” Gachenot, joueur de Liffré à plusieurs reprises entre 2011 et 2016
- Florian “BG” Charlier, joueur de Liffré entre 2015 et très récemment
- Émilie “Pasquette” Pasquet, joueuse de Liffré de 2015 à 2016
- Yoann “Kersu” Kersuzan, joueur de Liffré de 2009 à 2018
- Mathieu Leroux, joueur de Liffré vers 2007
- Thomas “Motus” Le Mau, joueur de Liffré de 2013 à 2017
- Jean-Baptiste Le Dévéhat, joueur de Liffré de 2008 à 2010
- Thomas Silva, joueur de Liffré de 2008 à 2011